Le mythe du traducteur

De nombreuses idées reçues circulent à propos du traducteur. Nous en démêlons quelques-unes ici. Si vous vous faites d’autres idées, n’hésitez pas à nous en faire part !

  • Le traducteur est polyglotte.

– « Je suis traducteur. »
– « Ah, vous parlez combien de langues ? »

C’est fréquemment la première question qui nous est posée. L’idée que le traducteur parle forcément plusieurs langues est fausse. Un traducteur travaille généralement avec un couple de langues, voire deux, mais guère plus. Il faut savoir que le vocabulaire à maîtriser est bien plus vaste que « la normale ». Par exemple, un Français adulte utilise régulièrement entre 4 000 et 6 000 mots, entre 6 000 et 10 000 mots s’il est « instruit ». Dans un domaine technique, ce sont plus de 20 000 mots qui sont employés. Il faut donc que le traducteur connaisse ce jargon non seulement dans sa propre langue, mais également dans la langue étrangère. Deux langues sont déjà bien suffisantes, vous ne croyez pas ?

  • Je suis bilingue, je peux traduire.

Cette idée très répandue est totalement fausse. Il ne suffit pas de parler une langue étrangère pour être traducteur. Ce n’est pas parce que vous rédigez en français que vous êtes écrivain ou que vous tondez votre pelouse que vous pouvez vous dire paysagiste ! Il en va de même avec la traduction. C’est un métier à part entière qui nécessite des études spécialisées, des compétences spécifiques, des techniques dédiées et un niveau de langue qui va bien au-delà de celui du TOEIC ou du TOEFL. Il requiert également une grande maîtrise de sa langue maternelle, tant dans l’orthographe et la grammaire que la richesse du vocabulaire et la connaissance terminologique du domaine de travail.

  • Traduire, c’est facile, il suffit de remplacer un mot par un autre.

Si c’était aussi simple, il suffirait d’apprendre un dictionnaire bilingue par cœur pour devenir traducteur et les logiciels de traduction automatique auraient définitivement remplacé les traducteurs humains. Or, même un texte très court a rarement une traduction mot à mot. Non seulement il faut prendre en compte le contexte, mais également la syntaxe des textes, de nombreuses langues ayant une structure différente. Par exemple, la langue allemande relègue souvent le verbe en fin de phrase. Si vous traduisez mot à mot, votre phrase n’aura aucun sens !

  • Traducteur et interprète, c’est pareil.

On confond souvent les deux, le terme de « traducteur » étant employé à tout-va, y compris dans les médias qui nous relatent par exemple que tel Président a rencontré son homologue de tel pays en présence de son traducteur. Hé bien non, c’est avec son interprète qu’il a fait cette rencontre ! Le traducteur travaille en effet sur des textes écrits, tandis que l’interprète pratique la langue à l’oral. Si les deux métiers ont certes rapport aux langues, ils sont bien différents dans les compétences requises.

– L’interprète doit exercer son cerveau à travailler vite, à mémoriser les phrases prononcées et des termes spécifiques pour pouvoir les restituer dans l’instant. Il doit faire preuve d’une excellente concentration et être doué pour les interactions humaines.
– Pour sa part, le traducteur travaille souvent seul et doit avoir en priorité d’excellentes capacités rédactionnelles. S’il peut être sollicité pour une traduction « urgente », il n’est pas dans l’instantané. En outre, il pratique rarement la langue à l’oral dans le cadre de son travail.

  • La traduction ne prend pas de temps.

Tout dépend bien sûr de la complexité du texte, que ce soit sur le plan technique ou rédactionnel, mais comme il ne s’agit pas de prendre le dictionnaire pour remplacer un mot par un autre, il faut du temps pour traduire un texte, appréhender son contexte et en restituer le sens et le style. En moyenne, on considère qu’un traducteur peut traduire entre 2000 et 2500 mots par jour.

  • Traduire, cela ne sert à rien, tout le monde parle anglais !

Si l’anglais est peut-être la langue la plus étudiée dans le monde, tout le monde est loin de la maîtriser ! En nombre de locuteurs natifs, l’anglais arrive en troisième position derrière le mandarin et l’hindi. Il faut prendre en compte le nombre de personnes qui l’étudient au niveau international pour que l’anglais arrive en premier. Or, vous savez bien que ce n’est pas parce que l’on étudie ou « parle » une langue qu’on peut la lire et comprendre parfaitement le sens d’un texte.

Sur internet, la proportion d’anglophones tend à baisser et est aujourd’hui inférieure à 30 %. Qui plus est, des études ont montré que des internautes qui accèdent à un site dans leur langue maternelle sont plus à l’aise, plus intéressés par les produits ou services proposés et ont tendance à réaliser plus d’achats. Mieux vaut donc ne pas se contenter uniquement de l’anglais !

À MYLANDRIS, la traduction est notre vocation, la qualité notre marque de fabrique. Notre métier : faciliter le vôtre !